Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/56

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sephte semblait un Cendrillon à ses côtés. Son manteau d’étoffe du pays, de couleur grise et brune, son chapeau de paille noire garni d’un simple ruban gris, autour de la calotte, ses gants de fil gris n’avaient rien de brillant. N’eût été la grâce naturelle de la petite fille, jointe au sourire qui ne quittait pas ses lèvres, on ne l’eût pas distinguée de la première petite paysanne venue.

— Josephte, remarqua d’un ton maussade la grande sœur, tu ne pouvais te vêtir mieux que cela ?

— Elle est très bien mise, pour la circonstance, répliqua à sa place Olivier, qui la soulevait de terre à cet instant. Il la plaça près d’Alec qui se rangea aussitôt avec empressement afin que la petite pût se sentir à l’aise, assise entre Olivier et lui.

— Marie, fit la grand’mère inquiète, crois-tu que notre petite ne semblera pas convenable, ainsi vêtue…

— Oh ! si elle ne descend pas de voiture, cela peut aller, grand’mère, répondit la jeune fille, en haussant les épaules. Et puis, la grande autorité a prononcé, messire Olivier,