Page:Daveluy - Les petits Patriotes du Richelieu, paru dans Oiseau Bleu, 1937-1938.djvu/96

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pillage ce coin de jardin, objet de ses soins.

Marie, la sœur aînée, n’était pas descendue pour le déjeuner. « Elle avait besoin de repos et n’apparaîtrait que pour le dîner », avait-elle fait avertir.

Olivier vit une voiture s’arrêter près de la maison sur la route. Un robuste garçon de ferme sautait bientôt à terre et s’engageait dans le petit sentier conduisant à la cuisine des Précourt.

— Grand’mère, dit le jeune homme, voici l’un des engagés de la ferme. Vous m’excusez un instant. Il doit y avoir urgence, sans cela, l’on aurait, attendu pour me communiquer la nouvelle à ma visite de l’après-midi.

— Reviens tout de suite, n’est-ce pas ?

— Comptez sur moi.

Un quart d’heure plus tard, le jeune homme reprenait sa place près de sa grand’mère. Il avait l’air pensif.

— Eh bien, Olivier, que te voulait-on ?

— Peu de chose, en somme. Mais le Montréal repart demain de bonne heure, paraît-il, et, si je le désire, l’on pourrait envoyer à bord, cet après-midi, un chargement considérable de blé et de pois.

— Qu’as-tu décidé ?

— Il serait avantageux, je crois, de faire cette expédition maintenant. Car, vous le sa-