Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/106

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pas tout à fait dans un lieu aussi affreux que le purgatoire. »

Une clochette résonna longuement, annonçant le dîner. Michel soupira. Ses mains se serrèrent. Cinq minutes s’écoulèrent ainsi. Le petit garçon ne bougeait point. Tout à coup, il entendit la voix de Mélanie. Elle parlait dans le corridor, tout près.

— Mademoiselle, disait-elle, que se passe-t-il ? Personne ne descend dîner. J’ai sonné, sonné, pourtant.

— Ma bonne Mélanie, ma petite malade réclamait des soins. Je descends à l’instant. Michel est à table, je suppose ?

— Non, Mademoiselle. M. Perrault doit le retenir. Je cours frapper à la porte.

— Retournez plutôt en bas. Je m’occuperai de Michel. Il se serait endormi dans sa chambre, car je l’ai vu y retourner, il y a une demi-heure. Retardez le dîner d’un quart d’heure, voulez-vous ?

— Le rôti sera immangeable.

— Nul ne vous en fera de reproche, Mélanie. Allez !

Mathilde entra tout doucement dans la cham-