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Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/112

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de joie en voyant entrer Michel pour quelque longue, longue demi-heure auprès d’elle.

Elle fut une docile convalescente et semblait contente de tout. La pensée que Michel habiterait dorénavant la maison, et cela avec l’assentiment du cousin Perrault, avait agi sur elle à la façon d’un tonique merveilleux.

Le premier de l’an 1838, fut pour tous une journée bien sombre… Le seul rayon consolant fut un paquet que l’on prépara pour le cher prisonnier, et qui fut remis à Olivier, grâce à une influence protectrice, vers le midi. Il y avait de tout dans les deux grandes boîtes que Mathilde avait considérées les yeux pleins de larmes. Un poulet froid, une tourtière, des gâteaux, quelques beignes, des fruits, du vin, en remplissaient l’une. Des vêtements chauds, quelques volumes, d’autres petits souvenirs ajoutés par Michel et par Josephte, des lettres de Mathilde où tous les événements depuis leur terrible séparation étaient longuement racontés, remplissaient la seconde… Hélas ! le pauvre Olivier n’avait pu répondre d’aucune façon à ces présents des cœurs qui l’aimaient et se souvenaient. Aucune faveur ne lui était jamais faite.

La jeune fille ne devait plus être au bout de ses peines, hélas ! Le mois de février s’annonça terrible. Les nouvelles d’Olivier, qu’un ami de