Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/124

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— Ta fille lui est fiancée, m’a-t-on dit ?

— Malgré moi… malgré moi, murmura M. Perrault, les dents serrées. Et dans mon dos. L’a-t-on jamais annoncé, d’ailleurs ?

— Il est très malade, ce jeune homme. La phtisie en fera bientôt une victime. Je dois t’en avertir, Octave.

— Que dis-tu ?

— Oui. Il s’est obstiné, vois-tu, à ne pas se faire soigner en février, alors qu’il souffrait d’un vilain rhume… Encore un qui me regarde avec mépris, et me charge de tous les propres péchés des patriotes… Impossible de lui faire accepter les soins du médecin de la prison, c’est-à-dire, les miens… Alors, il en subira les conséquences.

— Ne dis rien de cela à ma fille, veux-tu ?

— Conseil superflu ! Elle n’est pas à la maison. Je viens de la croiser à la porte de ta demeure, accompagnée d’une jolie petite fille. Je les ai seulement saluées.

— La petite sœur d’Olivier la suit, en effet, comme un caniche. Tout cela est d’un ridicule. Ma fille perd la tête.