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Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/157

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gle avec les autorités de la place. Arrivé près du guichet de la porte d’entrée, il aperçut un garde, qui l’interpella avec humeur, lui demandant ce qu’il venait faire ici. Michel répondit avec assurance, en anglais, ce qui adoucit aussitôt ce portier sévère et armé. Le petit garçon demanda à voir tout de suite le Dr Arnoldi, pour un message urgent. « Le docteur n’est pas à la prison », lui répondit-on. Ce contretemps ne troubla pas Michel le moins du monde. Il le savait si bien. Il déclara vouloir l’attendre. Tout en pestant, mais sans se méfier, car le petit garçon avait dû montrer un passeport à la sentinelle, le garde ouvrit la porte, et Michel pénétra dans la prison. Un deuxième garde accourut et conduisit le petit garçon à la demande du portier près du bureau du Dr Arnoldi. Un banc de bois fut poussé, et l’enfant fut invité à s’y asseoir. Puis le garde reprit sa marche à travers les longs corridors, où l’enfant voyait s’aligner les cellules.

Qu’allait-il faire ? Et comment savoir où se trouvait le coin que le cher M. Olivier occupait en ce moment ? Les yeux à terre, Michel songeait, méditait d’un plan, puis d’un autre…

Un bruit de voix lui fit lever la tête. Qu’était cela ? Un groupe venait vers lui, tout en causant. Il écouta. Il entendit quelqu’un parler d’une deuxième visite que faisait aux prisonniers, en