Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/161

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M. Olivier… oh ! M. Olivier… je suis si heureux d’être près de vous… mais si malheureux aussi de vous voir… malade… je ne sais plus que dire…

— Tu ne me reconnais pas, Michel, n’est-ce pas ?

— Mon cœur vous reconnaît, M. Olivier.

— Bon petit !

— Qu’est-ce qu’on vous a fait pour vous rendre si maigre ?… si pâle ? Oh ! les misérables… Quand je serai grand… ils paieront pour cela…

— Le régime de la prison, enfant, puisses-tu ne jamais le connaître !… Mais… je ne regrette rien, va… Je l’ai voulu… Je le voudrais encore… La mort, peuh !… Voir mon pays libéré, heureux, voilà… ce qui compte… Michel !

— Oh ! M. Olivier, pourquoi ne voulez-vous pas vous laisser soigner ?

— On t’a appris cela, mon petit ? fit Olivier avec mélancolie.

— Oui. C’est le Dr  Arnoldi qui…

— Oh ! celui-là, interrompit le jeune homme, n’en parlons pas. Michel… reprit-il bientôt avec effort, dis-moi, que fait Josephte, ma petite chérie… et…

— Et la princesse ? acheva Michel avec empressement. Il allait répondre, lorsque le malade fut pris d’une quinte de toux terrible. Elle