Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/171

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Michel se remit à genoux près d’elle, et la fatigue des émotions ressenties prenant enfin le dessus, il éclata en sanglots violents qui le secouèrent bientôt tout entier.

Effrayées, Madame Deland et Mathilde le relevèrent, le forcèrent à se coucher sur le canapé, tandis que Josephte courait demander à la bonne un peu de vin chaud.

— Michel, murmura la jeune fille, en pressant sa joue contre celle de l’enfant en pleurs, ne te désespère pas ainsi… Tu le sais bien que, malgré tout, je t’aime avec tendresse… Oui, c’est parce que mon cœur t’a vraiment adopté que je souffre ainsi, à cause de ton caractère si entier, si indépendant, si hardi, aussi. Ton mépris du danger m’effraie… Mais je sais aussi que ton âme si fière ne fera jamais rien que d’honorable… J’avais oublié, vois-tu, que je n’étais pas une maman pour vrai… pour toi… alors…

— Mademoiselle, ne dites… pas cela, soyez-le une maman… elle était belle et douce comme vous la mienne !… Mademoiselle, croyez-moi… seul, M. Olivier, seul, peut me faire passer par-dessus l’affection… que j’ai pour vous…