Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/172

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— Bien, bien, mon petit garçon, ne pleure plus… Prends ce vin… Puis, si tu le veux, raconte-moi tout, tout ce qui s’est passé depuis que tu nous as quittés. Tu le veux, n’est-ce pas ?

— Oui, car je ne vous cacherai plus jamais rien… jamais, jamais, je le jure… Est-ce que vous me pardonnerez alors, dites, dites ?… Oh ! je ne pourrai plus vivre heureux près de vous si vous ne me dites pas un mot… tout de suite…

— Oui, Michel, je te crois et… je te pardonne ! s’écria soudain la jeune fille tout émue, et en pressant bien fort l’enfant contre elle… Et maintenant parle… Si je pleure, ne t’interromps pas, cher petit…

Et Michel, sans rien omettre, fit le récit de son entrevue à la prison. Son imagination, très vive, lui fit trouver les mots qu’il fallait… Il revécut vraiment la scène, pour lui inoubliable, où Olivier, à bout de forces et ressaisi par le délire, laissa échapper le secret de son amour violent, torturé, mais toujours brûlant pour la jeune fille. Et celle-ci qui écoutait, avec quelle