Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/179

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puis une heure cependant tout est silencieux de son côté !

— Bien. J’y vais. Bonsoir, Mélanie. Et merci de prendre soin, en mon absence, de mon pauvre père.

— Mademoiselle, appelez-moi si vous avez besoin de mon aide. En aucun temps, n’est-ce pas ? »

— Oui, oui, ma fille.

Triste, assez lasse, Mathilde se dirigea vers la chambre de son père. Elle frappa. Voyant que la porte n’était pas verrouillée, elle entra.

Il faisait sombre dans la pièce. Seule, une petite veilleuse éclairait le lit où le malade reposait, la tête tournée contre le mur. Mathilde s’avança doucement. M. Perrault fit face tout à coup. Quelle figure violacée, quels yeux brûlants la regardèrent !

— Ah ! tu daignes te souvenir de moi ? souffla, sarcastique, le malade.

— Comme vous paraissez souffrant, mon père ?

— J’étouffe, le cœur me fait mal… Bah ! à quoi bon me plaindre… Mais, dis-moi, où est