Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/183

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— Aide-moi… ma respiration… ne vient plus… Remonte mes oreillers… Vite, vite ! Que tu… es gauche !

— C’est vrai, quel malheur !

— Bon… laisse-moi ainsi… Ouf !

Le docteur entra en ce moment. D’un coup d’œil, il vit que le terrible M. Perrault ne serait pas terrible longtemps… Cette crise d’angine semblait grave.

— Eh bien ! Octave, qu’est-ce qui te prend. Tu ne pouvais me faire demander plus tôt. Depuis quand es-tu dans cet état ?

— Depuis… quatre heures…

— Tu aurais dû m’appeler tout de suite.

— Tu me… trouves… mal ?

— En effet… Où sont les derniers remèdes que je t’ai prescrits ?

— Je les… ai… jetés.

— Comme c’est intelligent !

— La colère… me tenait… contre tous… contre tout !

— Je vais essayer autre chose. Allons… respire ceci !

— Dis-moi, est-ce que… je… vais… mourir ?

— Je fais tout mon possible pour empêcher cette catastrophe. Quand cesseras-tu de t’abandonner à ton humeur ? Tes colères font plus de mal à ton cœur qu’à ceux des autres.