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Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/184

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— Pas de sermons !… ni d’esprit !

— Que fait Michel dans cette chambre ?… Va te reposer, mon gars. J’en ai pour deux heures ici, au moins.

— Je ne veux… pas… que cet… enfant parte…, cria d’une voix rauque le malade.

— Monsieur Perrault, je ne vous quitterai pas, ne craignez rien… murmura Michel.

— Eh bien, Michel, qu’est-ce que cette façon de mépriser mes ordres, fit le médecin, fort surpris.

— M. le docteur, c’est peut-être ma faute si M. Perrault est aussi souffrant. Je n’ai… j’ai été désobéissant, voyez-vous. Alors, je ne puis le laisser sans qu’il m’ait pardonné…

— Ah ! fit le docteur. Tu as dû commettre un gros méfait ?

— Hélas ! oui, M. le docteur, je ne pensais pas que personne souffrirait ainsi à cause de moi.

— Taisez-vous, taisez-vous, cria soudain le malade. Vos voix frappent comme… de lourds marteaux… sur ma tête… Docteur, enlève-moi… ce poids, que… je sens sur ma poitrine… Oh !… Oh !

— Mon pauvre Octave…

— Je te… croyais… savant ! Va-t’en… alors… toi aussi… Michel !… Michel !

— Je suis là tout près, Monsieur.

— Mets tout… le… monde… à la porte !