Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/190

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— Bon… Écris… Et aussi, que cet… enfant entêté, mais… muet à l’occasion… prenne… mes vêtements… en souvenir… d’un service… rendu… il saura quand… le garnement !… Donne, donne… le papier… que je signe… Mon cœur… ce qu’il me fait… mal !… Attends… un peu… Guide ma main… Ouf ! C’est fait… Remets… le coffre… à sa place… Dépêche-toi…

— Merci, Monsieur, d’être si bon pour moi…

— Bon… Non… Honnête… Tout… travail… mérite… Oh ! là… oh ! là… J’étouffe… Michel, va chercher ma fille…

— Tout de suite, Monsieur.

— Non, non… reviens… car je ne veux pas… mourir… seul, comme… un chien…

— Que faire. Monsieur, que faire ?

— Donne-moi… le crucifix… Merci… Prie…

Et dans un spasme, sans doute affreux à supporter, car toute la figure du mourant se tira, devint méconnaissable. M. Perrault parut rendre l’âme… Michel, qui l’observait, tout en priant, vit cependant que la respiration, très difficile, se maintenait… Mais l’inconscience venait… Vite, alors, Michel se glissa au dehors et alla frapper à la porte de Mathilde qui