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Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/226

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— Docteur, docteur, cria Michel, nous voici. Vite, M. Olivier est bien mal…

— Bonjour, Michel… Où est-il, Olivier ? Levez votre lanterne, Alec ?… Cocher, descendez pour bien tenir vos chevaux… Vous comprenez que… Dieu ! ajouta le docteur qui venait d’apercevoir Olivier… l’imprudent !… il aurait dû coucher… en chemin… C’est cela, descends, Michel… Vois aux chevaux… Alec, le cocher et moi, nous allons transporter Olivier… Il est inconscient pour l’instant…

— M. le docteur, entrez tout préparer plutôt, murmura Alec, tandis que de grosses larmes roulaient sur ses joues… le cocher et moi… nous allons… faire la besogne… Qu’il est maigre… qu’ils l’ont… vite tué… mon beau maître… Dépêchons-nous, cocher…

— Un bon lit l’attend, au moins, le monsieur, fit celui-ci.

— Je le crois bien… Et des frictions… Et un grog… que la femme du docteur ne finissait plus de préparer.

— Il a besoin de tout cela, votre malade… Mais si vous croyez que ça va suffire… Ne me faites pas ces yeux… Bon… prenez le devant avec la tête et les épaules du Monsieur… Vous le soutenez comme un enfant… ma parole !

— Comme quand il était petit… Mon Dieu ! Mon Dieu… dire qu’on me le rend ainsi, mon