Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/41

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tion.

— Oui, il sera absent trois jours. Tout juste le temps qu’il faudra pour nous installer et aussi pour guérir Josephte. Et nous nous occuperons de toi aussi, Michel

— Tu es bien pâle, bien maigre, mon petit. Alors, tu vas m’obéir ?

— Oui, mademoiselle. Mais je puis aller chez la vieille dame ? Je ne parlerai pas cette fois-ci d’un gagne-pain, c’est compris.

— Michel, si tu voulais, tu n’irais que cet après-midi. Vois-tu, j’aimerais en ce moment… j’aimerais…

La jeune fille s’interrompit, embarrassé tout à coup devant ce clair regard d’enfant.

— Oh ! mademoiselle, ma princesse, comme je vous appelais toujours avec mon pauvre M. Olivier. Demandez-moi tout ce que vous voudrez, allez.

L’enfant se détourna. L’émotion le prenait à la gorge. Son bienfaiteur, quel sort en ce moment était le sien ?

— Eh bien ! c’est justement de notre ami à tous deux qu’il s’agit. Michel, je veux que tu me racontes tout ce qu’il a dit, puis souffert… tout ce qu’il t’a demandé à la minute des adieux. Mais auparavant, nous distrairons un peu Josephte, dès que nous la verrons calme, nous ferons monter Mélanie. Et toi et moi, sous