Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/43

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vous êtes.

— Chut ! Michel. J’ai beaucoup de défauts, va, pour un ange. Tu le verras bientôt.

Quel entretien émouvant Mathilde eut avec l’enfant ! Et ce tendre sourire d’Olivier dont Michel lui parla et, qui courut sur ses lèvres, à la pensée que la petite sœur irait rejoindre sa fiancée, la détermina de façon irrévocable à ne pas abandonner ces enfants. Le jeune homme ne les chérissait-il pas presque à l’égal d’elle-même ? Elle fit promettre à Michel de ne jamais se montrer volontaire, même avec raison, en présence de son père, et d’ailleurs de se trouver le moins possible sur son chemin, d’ici à quelque temps. Car son père, qui n’était pas méchant au fond, reviendrait de ses prévisions injustes. Quant à la dépense que Michel craignait d’occasionner, elle avait reçu d’Olivier, peu de jours avant les événements de Saint-Denis et de Saint-Charles, tout ce qu’il fallait pour y parer. Elle traiterait de tout cela avec son père. Michel n’avait donc qu’à avoir confiance et à lui obéir en tout.

Le surlendemain de cette conversation, tout allait pour le mieux. Les enfants, bien installés, s’acclimataient déjà. Mélanie, se montrait de