Page:Daveluy - Michel et Josephte dans la tourmente, paru dans Oiseau Bleu, 1938-1939.djvu/76

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— Merci, monsieur, répondit Michel, qui essuyait malgré lui une larme. Puis, il se remit au travail, tandis que son patron remontait vivement chez lui. L’on entendait des cris et des pleurs d’enfants.

Vers quatre heures, le même après-midi, alors que l’ombre commençait à envelopper toutes choses, dans la vaste salle du magasin, une voiture, qui roulait à toute vitesse, s’arrêta tout à coup devant le magasin. Une dame et un monsieur en descendirent et pénétrèrent en hâte dans le magasin. Michel, qui accourut, reconnut en eux, la bonne Mathilde Perrault, et le médecin qui soignait Josephte. La jeune fille saisit le petit garçon et le pressa contre elle sans parler d’abord. Elle semblait fortement émue.

— Michel, dit-elle enfin, nous venons te chercher le docteur et moi. Josephte, vois-tu, est au plus mal. Peut-être ta vue fera-t-elle quelque miracle ?

M. Perrault ne veut pas de moi, murmura Michel.

— Eh bien ! mon garçon, peu importe pour l’instant, ce que veut ou ne veut pas M. Perrault. Je prends tout sur ma responsabilité, prononça le médecin en mettant ses deux mains sur les épaules de l’enfant et en le regardant avec attention. Allons, suis-nous, tu le veux, n’est-ce pas ?