VIII
LE CONVOI DE MINUIT
ÀL’INTÉRIEUR
de la tente, Aube, songeuse, écoutait les doléances de Petite Poucette. Celle-ci refusait
de prendre part à l’expédition et conjurait ses
amis de se méfier de ce gnome inconnu.
— Petite Poucette, dit enfin Cloclo, tu n’arrives pas du tout à me convaincre. Ce petit vieillard a l’air très bon, très complaisant, fort amusant. Et puis cette randonnée dans des souterrains où nous verrons des montagnes d’or, d’argent, de pierres précieuses. N’est-ce pas, Altesse, que ce sera charmant cette excursion ?
— Je verrai le duc, ma bonne petite. Le reste m’importe peu.
— Hélas, Madame, gémit Petite Poucette, pourquoi ne pas attendre ici. Un mois est si vite passé !
— Tu trouves, mignonne ?
— Petite Poucette, reprit Cloclo, avec un peu d’impatience, je ne te comprends pas. Tu n’as pas l’habitude d’être rabat-joie.