aux machinations du juge Labaig qui refusait de rendre la succession, arguant, cette fois, de l’illégitimité de son neveu. En décembre de cette année-là, le jeune Saint-Castin avait voulu traverser l’Atlantique. Mais il venait de se montrer si utile dans la défense de Port-Royal et les Anglais restaient si menaçants que Subercase avait usé de toute sa diplomatie pour le garder.
Les Anglais avaient, en effet, si bien saccagé ses établissements que Saint-Castin en était réduit à demander des appointements. On ne sait, du reste, ce qu’était devenue la grande fortune accumulée par Jean-Vincent à Pentagoët. Sans doute avait-elle fondu par l’effet des guerres incessantes.
Subercase avait communiqué au ministre des certificats si convaincants que M. de Pontchartrain chargea M. Méliand, intendant de Béarn, de régler l’affaire au plus tôt.
Labaig eut alors l’idée de s’en remettre à Pontchartrain de la décision. Il se trahissait du reste, puisqu’il acceptait d’avance toute proposition raisonnable, tenant compte de « l’état douteux du prétendu héritier ».
Le juge d’Oloron contestait une partie des réclamations de Bernard-Anselme de Saint-Castin. Par une convention, datée de 1703, Jean-Vincent de Saint-Castin avait cédé certaines créances à Labaig, en échange d’une somme de 22 000 livres. Mais Labaig se prétendait obligé à parfaire cette somme seulement après les recouvrements, opérations difficiles six ans après la contestation.