retour dans la colonie. En 1705, Pontchartrain exprimait simplement l’espoir que Saint-Castin passerait bientôt à l’Acadie.
Dans cette extrémité, on songea à l’enfant du baron et de Marie-Mathilde, petit-fils du sagamo Madokawando.
Cette lettre est du 22 septembre 1706. Saint-Castin était en Acadie depuis quelque temps et Subercase avait pu l’observer de près, en particulier au combat de Port-Royal.
Dans sa lettre du 30 juin 1707 à Vaudreuil, annonçant la mort de Jean-Vincent, le ministre écrivait : « M. de Subercase doit employer son fils, qui est fort propre à cela, de la même manière ».
Bernard-Anselme de Saint-Castin était né en 1689, à en croire le père Le Jeune. En 1704, il étudiait au séminaire de Québec, quand le commandant de l’Acadie le pria de rentrer dans la tribu de sa mère.
À peine âgé de quinze ans, il ne songea pas à esquiver la tâche qui lui était imposée, prélude d’une existence extrêmement rude, où son énergie fut à la hauteur des circonstances.
Bernard-Anselme relevait le flambeau tombé des mains de Jean-Vincent.
L’attaque contre Port-Royal. — L’arrivée de Saint-Castin en Acadie eut des résultats immédiats. Au printemps de 1706, les Indiens tombaient sur Oyster-River. En juillet, au nombre de 270, ils attaquaient Piscataqua. Mais, comme à leur ordinaire, c’est par petits groupes isolés qu’ils faisaient le plus de ravages. Le récit de cette campagne se résumerait encore à l’énumération d’escarmouches et de massacres. Niles et Sylvester y consacrent des pages et des pages.