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Pacaud ayant refusé de lui donner la main, Comeau lui dit que s’il n’avait pas exécuté le mandat émis contre lui, c’était par considération pour la famille Pacaud. Le capt. Pacaud lui dit que c’était faux, que la vraie raison était qu’il avait eu la certitude de laisser ses os dans les bois de Stanfold.

« La seconde arrestation fut celle de A.-A. Papineau, notaire, autrefois de Saint-Hyacinthe (mort à la Petite-Nation, chez son frère, l’hon. L.-J. Papineau), qui s’était réfugié, après la bataille de Saint-Charles, chez Joseph Prince, de Saint-Grégoire.

« M. E.-L. Pacaud, jeune avocat, alors pratiquant aux Trois-Rivières, obtint la mise en liberté de l’honorable juge Vallières de Saint-Réal. Lorsque la nouvelle de cette arrestation se répandit, les torys crurent tenir l’hon. L.-J. Papineau ; de là grande exaltation chez eux.

« Plusieurs autres warrants furent émis dans ce district mais ne purent être exécutés. Le patriotisme d’alors offrait presque toujours les moyens de dépister les cerbères du temps. »



« Extraits d’une biographie de M. P.-N. Pacaud, par M. Fréchette.


I


« M. Philippe-Napoléon Pacaud est notaire de profession.

« Il naquit à Québec, le 22 janvier 1812, d’une famille distinguée par sa position et ses alliances ; fit ses études au séminaire de Nicolet, étudia le droit sous l’honorable Louis Panet, et reçut sa commission, le 23 janvier 1833. L’année suivante, il allait s’établir à Saint-Hyacinthe, où, après avoir ouvert une maison de