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les patriotes
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l’héroïsme. Ils sont rares les hommes qui ont le courage de se séparer de leurs compatriotes, de sacrifier leur intérêt personnel et leurs affections les plus puissantes pour une idée, un principe. Et c’est parce qu’ils sont rares qu’on doit les apprécier, comme ils le méritent.

M. Brown, malgré son grand âge et ses infirmités, est encore en pleine activité, et s’intéresse au sort de la société. Son esprit philanthropique, ses sentiments généreux le portent naturellement à s’occuper du bonheur et de l’avenir de ses semblables. La cause de la tempérance n’a pas de partisan plus dévoué, et les amis de cette noble cause le considèrent comme leur chef, leur patriarche.


m. hubert


Ceux qui connaissent M. Hubert, le présent protonotaire de Montréal, ont de la peine à s’imaginer qu’il ait été un révolutionnaire dans sa jeunesse.

Pourtant, c’est bien vrai. Les Fils de la liberté le considéraient comme l’un des membres les plus utiles de leur association.

Après la bataille de Saint-Denis, il se rendit à Saint-Eustache avec les deux de Lorimier et Feréol Peltier, pour aider Girod et Chénier à organiser les patriotes du comté des Deux-Montagnes. Il était un des chefs de l’expédition qui alla s’emparer de la Mission des Sauvages et du poste de la Baie d’Hudson. Il assista et prit part au commencement de la bataille de Saint-Eustache. Il était à cheval en avant des cent ou cent cinquante patriotes qui reçurent ordre de traverser la rivière pour déloger la compagnie du capt. Globenski. Il rapporte que la tâche aurait été facile, car les braves volontaires avaient commencé à lever le pied, quand les patriotes, attaqués par derrière, furent obligés de retourner au village.