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LES DEUX PAPINEAU

États-Unis. C’est aux auteurs de nos maux à les dévorer, à les avaler eux-mêmes. Nous ne devons pas concourir dans leurs odieux projets ; ils voudraient nous faire pendre, ou nous faire égorger, s’ils pouvaient. Ils nous ont reproché jusqu’à notre langue, comme si ceux qui possèdent les deux langues, qui puisent à cette double source, n’ont pas plus d’avantages que ceux qui ne puisent que dans une seule. Les connaissances des deux nations dont on parle ici le langage, sont également étendues, et également essentielles à une éducation parfaite. On trouvera dans les publicistes anglais, dans les histoires parlementaires, dans les discours des Fox et autres, des maximes sublimes de droit et de liberté publics ; et celui qui n’a pas puisé à ces sources, s’est privé de grands moyens, et ne connaît pas tout ce que lui permet la loi publique, et jusqu’où elle lui permet de s’étendre : en sorte que les ennemis du nom canadien, qui veulent donner des bornes si étroites à la liberté anglaise, feraient bien mieux d’y aller puiser. Il est donc essentiel d’y voir quelles sont les institutions qui