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LES DEUX PAPINEAU

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ment opposés à toutes les réformes, à tous les changements.

Les terres publiques étaient sacrifiées au profit de favoris et riches compagnies dont le but était de les couvrir de colons anglais, et de noyer les Canadiens-Français dans les flots d’une émigration protestante. Partout, dans tous les départements de l’administration publique, sur le banc même régnaient le désordre, l’injustice et souvent la malversation.

Les écoles, les journaux et les livres tout était anglais et protestant ; l’importation des livres français était prohibée et les Français eux-mêmes voyageant dans notre pays étaient tellement épiés et ennuyés qu’ils repartaient le plus tôt possible.

Les aveux des historiens les plus préjugés, les déclarations faites dans le parlement anglais par des hommes éminents, la destitution après enquête par le gouvernement anglais de quelques-uns de ces juges et fonctionnaires, ne laissent pas de doute sur la gravité des abus dont la Chambre se plaignait.