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Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/115

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CŒUR EN DÉTRESSE

Et, comme machinalement sa main, à lui, avait repris l’écrit, et que son regard interrogeait, en quête d’une autre parole, qui tomberait encore de ces lèvres roses sur lesquelles il se reposait :

— Je ne vous en veux pas, ajouta-t-elle. Mais ne recommencez plus, n’est-ce pas !…

Ses prunelles brunes, pailletées d’orange, avaient une expression à la fois bienveillante et ironique, qui fascina le jeune homme. Il eut la sensation qu’on l’entraînait irrésistiblement sur une pente vertigineuse, vers un insondable abîme. Il perdit la tête. Il se rua vers la bouche, encore entrouverte pour le sourire, de Suzanne.

À peine l’effleura-t-il. Mademoiselle Barty repoussa vivement le contact, dégagea son poignet de l’étreinte qui le tenait.

— Vous auriez pu, dit-elle fièrement, être mon ami ou mon fiancé ; vous ne pouvez