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Page:Daxhelet - Cœur en détresse.djvu/126

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CŒUR EN DÉTRESSE

— Jamais, bien que j’aie cru en ressentir parfois l’éblouissement. Ce n’était qu’une étincelle passagère dont la lumière me leurrait. Le Beau est l’infini ; c’est l’absolu et il est éternellement la vie. Les voluptés nous laissent toujours pleins d’aspirations inassouvies, se réduisent à quelques gesticulations, à quelques spasmes ; et elles contiennent des germes de la Mort.

— Oui, certes ; mais ce n’est point là tout l’Amour. Après la fusion des chairs, il y a la fusion des âmes. Celles-ci s’enlacent, elles aussi, s’accouplent, se possèdent, ont leurs caresses nonpareilles. Et l’acte d’aimer n’est pas complet s’il n’est fait d’intellectualité autant que de sensualité.

— Vanité aussi, mon cher Gervel, cette volupté des « esprits amants », et source intarissable de tourments, plus grands que ceux que nous ressentons dans nos nerfs,