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CŒUR EN DÉTRESSE

nos muscles et nos moëlles, après les suprêmes palpitations ! Illusoire possession, celle tentée entre deux entités psychiques qui jamais ne décèlent leur mystère complètement, qui toujours doivent échapper l’une à l’autre, parce qu’incessamment elles se transforment, parce qu’impunément elles s’arment l’une vis-à-vis de l’autre, dans l’incurable incertitude qui les point, de la dissimulation et du mensonge. Oh ! l’horrible angoisse de n’être jamais sûr d’un cœur, d’une pensée ! Oh ! le cancéreux souci, rongeant sans pitié notre bonheur, de douter de tout regard, de toute parole, de toute caresse, de redouter le passé, l’avenir, le présent même ! Toutes les méfiances et toutes les ruses des amoureux, tous les parjures et toutes les feintes, tous les soupçons et toutes les hypocrisies, tout le cortège des misères morales, plus terribles que les dégoûts