nables, ou fanaux déversant des trésors de lumière !…
— Mais, Gervel, c’est abjurer votre foi en l’Idéal, cela. Vous prêchez la résignation humble et mélancolique. La vie ainsi rapetissée ne vaut plus qu’on la vive !…
— Erreur, mon cher comte, votre rêve d’amour absolu ou plutôt de bonheur absolu en l’amour matériel, outre qu’il est chimérique et douloureux à poursuivre, est d’un parfait égoïsme. Mon rêve, à moi, est tout aussi irréalisable en sa totalité du moins ; mais une félicité suffisante résulte de sa poursuite même, et, sans que son orgueil en souffre, il comporte, dans la mesure des humaines énergies, de partielles et continuelles matérialisations, qui sont autant de victoires dont s’exalte notre esprit, dont se réjouit notre cœur. Adorable caprice du Destin qui donne sur terre le bonheur à