Page:Daxhelet - Nouvelles de Wallonie, 1894.djvu/38

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Il revit la lumière. Il surgit de terre, là-bas, du côté de Mouha, et faillit mourir de bonheur.

Le soleil, à son coucher, plaquait des tons cuivrés sur le flanc des coteaux fauves...

* * *

Un jour que mon vieil ami m’avait fait, une fois encore, le récit de cette terrifiante aventure, comme j’insistais pour qu’il me rapportât exactement ses cogitations pendant le quart d’heure le plus désespéré de cette mémorable journée, mon interlocuteur eut soudain un sourire sceptique : « L’âme ! N’est-ce pas, me dit-il, oui, c’est de l’âme que vous voulez parler,... de ce « papillon » qui s’envole, paraît-il, vers les nuages, quand nous cassons notre pipe ?... Ah ! bien non,... on n’y pense guère..., alors... quand on se sent pincé... Tonnerre de bon Dieu ! on n’a pas le temps... allez !... On l’y laisserait volontiers, le papillon... dans le trou noir... pourvu qu’on sauvât sa carcasse ! »...

Son rire, en la petite maison, sonnait presque lugubre, mais sans méchanceté aucune.

Et, comme s’il eût vu sur mon front la trace