Page:Daxhelet - Nouvelles de Wallonie, 1894.djvu/52

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à leurs oreilles que les appels des hiboux et les pleurs du vent dans les arbres...

* * *

Quand revint le matin et que ceux et celles du Hébret passaient pour aller aux champs, ils trouvèrent près de la cense du Reinau, s’appuyant à la margelle de l’abreuvoir, le vieux Cretel.

Son regard leur parut plus sinistre encore que d’habitude. Il ricanait et sa main leur montra à moitié envasé dans la mare boueuse, le cadavre de... la Delphine.

Il n’y eut qu’un cri pour accuser la malheureuse de s’être débarrassée de la vie, dans son désespoir de pauvre fille mise à mal et abandonnée par le Guillaume. Elle avait bien besoin d’aguicher le Dumolu ! Voilà où ça l’avait conduite ! Elle était venue mourir là, dans la closerie de son amant !...

Mais le sorcier hocha la tête et du geste il leur fit voir sur le corps de la défunte, au cou, les marques trop visibles de la strangulation ; et comme les regards s’interrogeaient :

― Le s... cochon a préféré la faire épouser par la Mort !... dit-il de sa voix cinglante.