Page:Daxhelet - Nouvelles de Wallonie, 1894.djvu/53

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― Oh !...

Un frisson passa dans la foule qui s’était grossie. Une femme ramassa une pierre et la jeta contre la maison des Dumolu, qui ouvraient leur porte, attirés par le bruit. En un clin d’œil les fenêtres volèrent en éclats.

Ils n’y comprenaient rien, les fermiers ; ils s’approchèrent au milieu des huées et ils virent...

Guillaume aperçut la morte, dont les yeux ouverts le regardaient, et, tout près, le « charmeur de rats » ricanant toujours...

La lumière se fit en son esprit.

Puis, presque aussitôt, il vit rouge ; et, comme déjà la foule, affolée et aveugle, voulait le saisir, soudain il bondit. Ses mains de fer serrèrent furieusement à la gorge l’infâme Cretel, qui s’abattit, inerte.

Alors, de son talon dur, il lui frappa le crâne et la cervelle du gueux s’échappa, se mariant à la poussière du chemin...

Et tous détournèrent les yeux...

La carcasse du « charmeur de rats » fut enfouie, le lendemain au petit jour. Pas un de ceux de Marnève ne suivit le hideux convoi, et le Curé