Page:Daxhelet - Nouvelles de Wallonie, 1894.djvu/67

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

heureux. Et puis, comme cela ferait bien ! Comme on les regarderait avec envie, maintenant, à Marnève ! Et quand il reviendrait les visiter, leur « artiste », habillé comme un citadin, se rengorgerait-il Jean-Pierre Janlet !...

Jacques aurait été embarrassé pour analyser le sentiment qu’il éprouvait, singulier mélange de ravissement exultant et d’inquiétude angoissante, – son imagination passant et repassant de l’effort vers une contemplation préalable de la cité, qui lui apparaissait, là-bas, féerique, à l’évocation de ce Prâle, qui avait déteint sur son âme.

C’est un matin que s’effectua le départ. On était en septembre, à l’époque où déjà les brises, à l’aube surtout, se font, par moments, moins caressantes.

Le soleil, dont la lumière n’avait plus sa force et sa brusquerie des fulgurantes journées de juillet, dorait légèrement le rideau de vapeur flottant dans la vallée, tout le long de la nonchalante Burdinale.

Les cloches d’Otape sonnaient la messe et celles de Marnève, bientôt, tintèrent de l’autre côté, pendant que des haies et des buissons s’élevait