Page:Daxhelet - Nouvelles de Wallonie, 1894.djvu/81

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qui lui est funeste, pour avoir été confié à des soins intelligents ou maladroits.

Jacques s’absenta souvent des cours.

Il eut des révoltes contre ses maîtres, contre tout le monde officiel de l’Académie.

Il finit par abandonner complètement ses études.

Ses anciens copains le plaisantaient, quand ils le rencontraient, au Nachtlicht, ou dans d’autres tavernes. C’étaient d’innombrables quolibets sur son « amourette », si absorbante qu’il en perdait le temps de peindre !...

Il avait alors d’étranges vivacités, des colères presque ridicules. Il ne permettait pas que l’on plaisantât à propos d’Yvonne.

Puis, il trouvait nécessaire de s’excuser, d’expliquer son renoncement aux succès artistiques. Il s’élevait avec violence contre les procédés de ses ex-professeurs, dont il proclamait les conseils insensés et l’influence pernicieuse. Il les appelait « Flamands abâtardis », « pasticheurs encroûtés », « poussifs de la peinture » !...

Ceux qui se croyaient intelligents et sages haussaient les épaules. Des pince-sans-rire exploitaient le déplorable état d’âme de Jacques,