Page:Daxhelet - Nouvelles de Wallonie, 1894.djvu/83

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Après une enquête, à laquelle il se livra à la suite de soupçons, il résuma ses constatations ainsi : « Mon neveu ne travaille pas, il s’amuse et s’acoquine à une nommée Yvonne Hapsainfosse. »

En conséquence de quoi, un matin, l’ex-gargotier signifia à son protégé qu’il lui « coupait les vivres ».

Mais il voulut se montrer, comme il disait, généreux jusqu’au bout. Il annonça au jeune homme qu’il allait se mettre en quête pour lui trouver un emploi, estimant qu’il serait « trop dur et aussi ridicule pour la famille » de renvoyer à Marnève, ce « grand fainéant », qui n’y serait trouvé propre à aucun travail.

Sans doute, le fier enfant du Prâle aurait refusé hautainement cette offre sujétionnante et aurait témérairement rompu avec son bienfaiteur, si, une heure plus tôt, il n’eût reçu une lettre de Liège, par laquelle le tuteur d’Yvonne le pressait d’épouser sa pupille ou de cesser toutes relations avec elle.

Jacques ne répondit rien aux remontrances grotesquement solennelles de « l’oncle Jean-Joseph ».