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Page:Daxhelet - Nouvelles de Wallonie, 1894.djvu/88

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Puis se fut une foule de questions qu’ils se posèrent, d’hypothèses naïves qu’ils firent.

Ils aménagèrent, pour les « enfants d’Anvers », la chambre la plus confortable. Ils ne connaissaient pas Yvonne ; pour le mariage, ils avaient donné leur consentement « par-devant M. le Notaire de Braives ». Ils tâchaient de se représenter leur bru, une belle dame, sans doute, qui allait trouver leur maison bien petite...

Il était neuf heures du soir quand Jacques Janlet arriva à Houcwègne.

Tandis que le train, d’où il était descendu, gagnait Mouha, filant rapide le long de la Mehagne, le jeune homme prit, au bras d’Yvonne, la route provinciale, qui déroule son ruban poudreux entre les coteaux sourcilleux et les prairies, et conduit à Marnève.

En les poumons endoloris de l’exilé qui revenait, l’air hyperoxygéné se glissait, excitant, enivrant...

La nuit était belle – une de ces nuits printanières si ravissantes en Wallonie.

La lune, alors, argente la couronne des collines, la cime des grands peupliers et le ruisseau, au fond