Solennellement l’homme de l’art sentencia qu’il était urgent pour le malade de cesser toute occupation sédentaire et d’aller respirer « l’air pur et vivifiant de la campagne ».
Huit jours plus tard, Jacques et Yvonne partaient. La jeune femme avait eu soudain l’intuition du malheur qui la menaçait. Elle n’eut plus qu’un souci : sauver son aimé, s’il en était temps encore !
On avait averti le père et la mère, là-bas, à Marnève.
Le facteur avait « expliqué » la lettre à Jean-Pierre, à la sortie de la grand-messe ; car le moissonneur, depuis plus d’un demi-siècle, avait désappris à lire.
Quand il rentra, Catherine remarqua une anxiété dans les yeux de son homme. Celui-ci montra la lettre :
« Il revient malade », dit-il simplement.
― « Bien-aimé bon Dieu ! est-ce possible ? » répondit la mère.