Page:Daxhelet - Nouvelles de Wallonie, 1894.djvu/87

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Solennellement l’homme de l’art sentencia qu’il était urgent pour le malade de cesser toute occupation sédentaire et d’aller respirer « l’air pur et vivifiant de la campagne ».

* * *

Huit jours plus tard, Jacques et Yvonne partaient. La jeune femme avait eu soudain l’intuition du malheur qui la menaçait. Elle n’eut plus qu’un souci : sauver son aimé, s’il en était temps encore !

On avait averti le père et la mère, là-bas, à Marnève.

Le facteur avait « expliqué » la lettre à Jean-Pierre, à la sortie de la grand-messe ; car le moissonneur, depuis plus d’un demi-siècle, avait désappris à lire.

Quand il rentra, Catherine remarqua une anxiété dans les yeux de son homme. Celui-ci montra la lettre :

« Il revient malade », dit-il simplement.

― « Bien-aimé bon Dieu ! est-ce possible ? » répondit la mère.