Double Déguisement, opéra comique bouffon et très-bouffon. Quoique les premières représentations aujourd’hui ne soient qu’une répétition, il paraît que celle-ci n’en aura pas deux. La musique est de M. Gossec ; il y a de jolies choses, mais nul génie, pas plus que dans les paroles, dont l’auteur garde l’anonyme et fait bien.
— Le Porte-feuille du R.F. Gillet, ci-devant soi-disant Jésuite, ou Petit Dictionnaire, dans lequel on n’a mis que des choses essentielles, pour servir de supplément aux gros dictionnaires qui renferment tant d’inutilités[1]. On lit à la tête de cet ouvrage un éloge historique du R.F. Gillet, personnage fictif et ridicule, qui donne lieu à quelques plaisanteries. Le Dictionnaire est pareillement dans un ton ironique, satirique et plaisant.
4. — Épigramme de M. Piron, contre le Bélisaire de M. Marmontel, et l’Hilaire, parodie de ce roman, attribuée à l’abbé Coyer ou à l’avocat Marchand[2].
L’un croit que par son Bélisaire
Télémaque est anéanti ;
L’autre prétend que son Hilaire
Vaut le Virgile travesti :
Voilà l’Hélicon bien loti.
Maçon de l’Encyclopédie,
Et vous, homme à la parodie,
À bas trompette et flageolet !
Que l’un reste à l’Académie,
Que l’autre aille chez Nicolet.
5. — Le fameux Massé, si renommé pour la miniature, est mort ces jours-ci[3], âgé de quatre-vingts ans.