dictions. On ne peut disconvenir que l’auteur n’ait jeté de l’action et de la variété dans les scènes. On y trouve du récitatif obligé, des airs de mouvement, des ariettes, des romances. Ajoutons que dans quelques-uns de nos opéras on s’est plus occupé de l’orchestre que du chanteur, et qu’ici le chanteur n’est jamais sacrifié à l’orchestre.
17. — On attribuait à M. Dorat l’Épître a mademoiselle Clairon sur l’indécision de sa rentrée au théâtre. Ce poète la désavoue. Sans doute que le ton irréligieux qui y règne l’oblige à se rétracter. On paraît rester convaincu que cette plaisanterie est de lui, surtout à cause des traits épigrammatiques qui retombent sur mademoiselle Dubois. Il y a une vieille animosité de ce poète contre l’actrice, qu’il manifeste partout où il peut.
18. — M. de Saint-Peravi vient de répandre une Épître sur la Consomption[1], ou il y a de beaux vers, et un sombre qui contraste singulièrement avec la gaieté forcée de tous nos poètes modernes, qui se chatouillent pour se faire rire. L’auteur y a joint des Stances sur une infidélité. C’est la même manière noire, qui ne sera pas goûtée de tout le monde.
21. — On lit dans le Journal Encyclopédique du 15 mars, une Lettre de M. Le Febvre de Beauvezay, à l’occasion de l’Histoire de miss Honora, ou le Vice dupe de lui-même[2], qu’il revendique. Il prétend avoir autrefois, dans ses momens de loisir, dicté cet ouvrage à un galant homme de ses amis[3], mais qui se l’est tellement appro-