21. — M. Maret, secrétaire perpétuel de l’Académie de Dijon, vient de faire imprimer l’Éloge historique de M. Rameau[1], qu’il avait lu à la séance publique de cette Académie le 25 août 1765. On rencontre dans cet écrit quelques faits curieux qui ne se trouvent point dans les autres Éloges.
22. — L’Orpheline, pièce nouvelle en vers et en un acte[2]. Cette comédie, imprimée récemment, n’a été jouée qu’en société. Elle était faite avant que l’Orpheline léguée parût au Théâtre Français. L’auteur convient qu’elle doit son origine à la sensibilité que lui inspirèrent le Père de Famille et le Fils naturel, de M. Diderot.
23. — M. le comte de Lauraguais, qui était par ordre du roi au château de Dijon, s’est sauvé avec son valet de chambre : on le soupçonne retiré en Suisse.
24. — M. D. A. vient de faire imprimer Arménide, ou le Triomphe de la constance, poëme dramati-tragi-comique, en cinq actes, en vers alexandrins. Le sujet de la pièce est pris d’un ouvrage espagnol, intitulé Historia de Armmida, o el Padre barbaro. Pour ne pas s’écarter de l’histoire, l’auteur, qui voulait s’assujettir aux règles du théâtre, en a fait un drame mêlé de tragique et de comique. Il a été joué en société, et l’on assure qu’il a produit de très-grands effets. Il ressemble à beaucoup d’autres, et surtout, pour le dénouement, à celui du Duc de Foix ; mais l’auteur a prévenu la critique : ainsi on ne peut lui reprocher aucun plagiat.
26. — Journal des événemens qui ont suivi l’acte des démissions des officiers du parlement de Bretagne, sou-