est le plus sublime. On ne doute pas que madame Du Barry, qui connaît tout son mérite et la protège spécialement, ne lui ait ménagé cette représentation. Cette dame lui a fait présent d’une robe magnifique, à ce qu’on assure.
14. — Madame la comtesse de Noailles, dame d’honneur de madame la Dauphine, et dont les fonctions sont de guider cette princesse dans tout ce qui est étiquette et cérémonial, voit avec peine qu’elle s’affranchisse ses conseils, et lui fait sans cesse des représentations sur ce qu’elle se familiarise trop ; ce qui la rend peu agréable à la princesse et au public, et ce qui donnera la clef de la chute de la pièce de vers suivante, qui, par une adresse assez heureuse, est tout à la fois un éloge très-flatteur pour madame la Dauphine et une épigramme contre madame de Noailles.
Quand au milieu d’une brillante cour
Aux rois nous offrons notre hommage,
Le respect sur notre visage
Tient lieu de masque au tendre amour.
C’est pour mieux nous faire connaître
Qu’aujourd’hui nous masquons nos traits :
À la félicité du maître
Chacun veut applaudir de près.
Pour donner à notre tendresse
Le droit d’éclater librement,
Faut-il en ce jour d’allégresse
Recourir au déguisement ?
Ce qu’il sent hautement, le Français le publie.
Laissez-lui la sincérité ;
En est-il un qui ne s’écrie :