cette occasion. On a rapproché les éloges qu’il a insérés dans ses ouvrages des empereurs romains le plus en horreur, et la critique de ceux que l’Histoire a toujours loués ; et il en résulte l’épigramme suivante très-sanglante :
Linguet loua jadis et Tibère et Néron,
Calomnia Trajan, Titus et Marc-Aurèle :
Cet infâme, aujourd’hui, dans un affreux libelle,
Noircit La Chalotais et blanchit d’Aiguillon[1].
13. — Le sieur Bonamy, de l’Académie royale des Inscriptions et Belles-Lettres, historiographe et bibliothécaire de la Ville de Paris, est mort, le 8 juillet, âgé de plus de soixante-dix ans. C’était un savant obscur et modeste, dont les ouvrages, s’il en a fait, restent consignés dans les Mémoires de l’Académie. Il était, depuis 1749, auteur d’un ouvrage périodique, intitulé : le Journal de Verdun, qu’on qualifie de Mercure des Curés de campagne, parce qu’il est spécialement répandu dans les provinces.
— Le sieur Palissot a parodié le Mémoire du sieur De Rosoy, présenté contre lui au chancelier[2], par une Épître intitulée Requête de plusieurs grands hommes à
- ↑ Voici une autre épigramme sur le même sujet, et qu’on attribue à
Rulhières :
Lorsqu’aux abois le pacha d’Aiguillon
Eut de Linguet déterré le repaire,
Il le trouva composant un factum
Qu’il a produit en faveur de Tibère.
« Or sus, ami, dit le tyran breton.
Tu sais mon cas ; fais mon apologie. »
« Vous arrivez, lui dit l’autre, à propos ;
Vous me trouvez en haleine et dispos :
Je pelotais en attendant partie. » — R. - ↑ V. 11 juin 1770. — R.