Page:De Balzac - Aristippe, ou De la Cour, 1658.djvu/100

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

çoise, a plus d’une fois reüssi tres-utilement, delà les Monts : Je ne dis pas à la Campagne, & à la Guerre : Je dis à Rome, Je dis dans le Conclave ; qui est la grande Affaire de Rome ; qui est le Champ de la Politique ; qui est le Theatre de la Prudence.

Mais voicy dequoy bien estonner la subtilité perpetuelle, & le raisonnement sans fin de nos Distillateurs des Maximes de Tacite : Voicy quatre paroles, sans plus, pour opposer à tout le babil de cette insolente Politique, qui en despit du Destin, & à l’exclusion de Jupiter, voudroit presider au Gouvernement des choses humaines.

C’est la Prudence elle-mesme, qui nous conseille de ne prendre pas tousjours ses conseils. Elle nous avertit qu’elle ne se mesle point de regler les Extremitez, ni de conduire le Desespoir ; Elle nous dispense, en quelques rencontres, de ce qu’elle nous avoit ordonné, en d’autres : Sans l’offenser, nous pouvons aller à travers