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Page:De Balzac - Aristippe, ou De la Cour, 1658.djvu/114

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diſe, en la Mer ; qui cherche vne planche, pour ſauuer ſa vie.

Les Vents ne ſe leuent point, contre les paroles, & les deliberations ne vont point donner, contre les Eſcueils. Le Cabinet eſt vn lieu de paix & de repos, où l’on trace, & où l’on figure tout ce qu’on veut : Mais d’ordinaire, on y trace, & on y figure des choſes, qui sont abſentes, & des obiets qui ſont eloignez. D’ailleurs, la peinture a beau repreſenter la choſe, ce n’eſt pas elle pourtant : Il y a touſiours de la difference : Et il ne faut qu’vn commencement de paſſion, qu’vn foible boüillon de cholere, qu’vne legere teinture de honte, qu’vne petite grimace, pour gaſter toute la reſſemblance, & pour faire vne autre choſe, voire vne choſe contraire, de celle qu’on eſtimoit la meſme, ou pour le moins la ſemblable.

Ie laiſſe, Monſeigneur, à voſtre penſée, la ſeconde partie de cette comparaiſon ; & conclus que les affaires ont des iours, des biais & des poſtures, qui ne ſe voyent, & ne