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Page:De Balzac - Aristippe, ou De la Cour, 1658.djvu/119

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OV DE LA COVR

trop d’engins, & trop de machines. Pour de telles pieces, il n’y a point d’Acteurs, en toute l’Europe : La repreſentation en ſeroit difficile au Roy de Perſe, & ils prennent, pour cela, le Prince de la Mirande.

Ne vous imaginez pas, Monſeigneur, que ie veüille rire. Au premier voyage que ie fis en Italie, ie vis vn de ces beaux Eſprits, qui proposa la conqueſte de la Grece, à vn Prince qui n’eſtoit gueres plus puiſſant que celuy, que ie viens de vous nommer. Mais voſtre Alteſſe remarquera, s’il luy plaiſt, en paſſant, que le Pere de ce bel Eſprit eſtoit de Naples, & ſa Mere de Florence, & qu’ils auoient eu ſoin, de le faire nourrir à la Cour de Rome. N’eſt-il pas vray qu’il choiſiſſoit un moyen bien proportionné à ſa fin ; & qu’il ſuſcitoit un grand Ennemy au grand Turc ? Ne faloit-il pas qu’il fuſt aſſeuré de beaucoup de Miracles, pour penſer faire quelque choſe de ſi peu de forces ?

Il faut pourtant auoüer la verité, à ſon