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Page:De Balzac - Aristippe, ou De la Cour, 1658.djvu/127

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OV DE LA COVR

Ce ſeroient des termes trop rudes, & qui leur feroient mal aux oreilles ; Mais le Maiſtre offenſé declare ſolennellement, que tout a esté fait, pour le bien de ſon ſeruice, & ſçait bon gré, à ſes Seruiteurs infideles, des iniures qu’il a receuës d’eux.

Enfin le deſſein de nos Gens n’eſtant que de congedier la Compagnie, & de ſeparer les Alliez ; ils leur accordent plus qu’ils ne demandent. Ils ſont prodigues de la Foy publique : Ils ne menagent point le nom du Roy ; Et de cette ſorte, ils le mettent ſur le bord de deux extremitez egalement dangereuſes : Car ſoit qu’il veüille tenir ſa parole, en ruinant ſes Affaires, ſoit qu’il reſtabliſſe ſes Affaires, en violant ſa parole, il est touſiours reduit à vne deplorable election ; ou de hazarder ſon Eſtat, pour eſtre fidele ; ou de manquer à ſon honneur, pour demeurer Roy.

Mais ſi, auant tout cela, & les choses eſtant encore entieres, il deſire prendre