Page:De Balzac - Aristippe, ou De la Cour, 1658.djvu/153

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faite solennellement avec le Saint Siege. Le Roy d’Espagne luy envoyoit des Ambassadeurs, & en recevoit de luy. Tout cela neantmoins ne flechissoit point l’esprit du Ministre. Il vouloit estre plus contraire à la France, que l’Espagne, & plus Catholique, que l’Eglise. Son opiniastreté excommunioit celuy, que le Pape avoit absous. Et il en estoit encore en ces termes, l’année mil six cens dix, à la veille que le Bearnois s’alloit rendre Maistre d’une bonne partie de l’Europe. Et que sçait-on s’il n’eust pas commencé, par la Duché de Milan, dont ce Ministre estoit Gouverneur, afin de luy faire changer de stile ?


LEs Sages, dont nous fismes hier l’examen, n’asseurent quoy que ce soit ; n’oseroient juger, qu’il soit jour en plein midy ; ne sont point certains, si les choses qu’ils voyent, sont ou Objets ou Illusions. Quand on leur demande leur sentiment, ils disent tousjours, je pense, & jamais je sçay ; & dans les affaires les