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Page:De Balzac - Aristippe, ou De la Cour, 1658.djvu/157

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OV DE LA COVR

mots. « Ma fidelité a eſté pure & entiere, iuſques icy, & ie ne changeray point, ſi on ne m’y force. Mais quiconque viendra pour ſucceder à ma Charge, ie suis reſolu de le recevoir, comme ayant entrepris ſur ma vie. Accordons novs, s’il vovs plaist, Cesar. À vovs tovt l’Empire, et a moy mon Govvernement. »

Ces Gens là difficilement s’entendent, auec l’Ennemy, mais ils se cabrent aiſément, contre leur Maiſtre. Ils ne ſont iamais rebelles, de deſſein formé, & par inclination au mal ; mais ils le peuuent eſtre, par deſpit, & par reſſentiment. Ils ne manquent point de fidelité, pourueû qu’on ſe fie en eux. Ils ne deſſeruent point, mais ils veulent ſeruir à leur mode. Ils veulent eſtre Arbitres de leur deuoir, & de leur obeïſſance.

Vn de ces Gens là (vous le connoiſſez, Monſeigneur) me voulut prouuer il n’y a pas long temps, qu’il ſeruoit ſon Maiſtre, en luy deſobeïſſant. Ce fut