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Page:De Balzac - Aristippe, ou De la Cour, 1658.djvu/20

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ARISTIPPE

Necessaire. Il ſe pert trop de temps aux ciuilitez & aux complimens ; aux bons iours et aux bons ſoirs. I’ay crû qu’il ſeroit bon de retrancher toutes ces ſuperfluitez, & d’apporter icy les choſes pures & ſimples, comme ie les conseruay auec ſoin, dans mes papiers, apres les auoir recueillies, auec plaiſir, de la bouche d’Ariſtippe.

Mais auant que de paſſer outre, il n’y aura point de mal de faire ce que feroit Ariſtippe, s’il eſtoit au Monde, & qu’il fuſt luy meſme ſon Hiſtorien. Ayant commencé par vn nom, qui portera bonheur à noſtre Volume ; ſans differer dauantage, rendons luy les hommages qui luy ſont deûs. La vertu de Christine merite quelque choſe d’extraordinaire : Mais le Temps present eſt pauure, pour vne telle reconnoiſſance : Il faut luy chercher des honneurs dans la vieille Rome, & au Païs des Triomphes. Et pourquoy ne renouuellerons nous pas en cet endroit l’ancien vsage des Acclamations, qui eſtoient des Triomphes de tous les iours ? Ils ne de-