Page:De Balzac - Aristippe, ou De la Cour, 1658.djvu/250

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luy porter, & de luy en faire, de ma part, un petit present. Si j’estois en estat de sortir, je vous soulagerois de cette peine, & vous espargnerois une harangue. Mais je sçay que les peines, que vous prenez, pour moy, vous sont douces, & que les harangues ne vous coustent gueres.

Ce n’est pas d’aujourd’huy, mon cher Monsieur, que je m’explique mieux, par vostre bouche, que par la mienne. Vous avez esté plus d’une fois mon Ambassadeur (je me sers de vos termes) soit aupres de Monsieur le Mareschal d’Effiat, soit aupres de Monsieur le Comte d’Avaux : Vous-vous estes fait escouter chez ces bons Seigneurs, & m’y avez fait valoir d’une estrange sorte. Passons plus avant dans nostre Histoire. De ma confidence vous estes entré, en celle de Monsieur l’Archevesque de Thoulouze, & de Monsieur l’Evesque de Lysieux. Vous leur promettiez de mes Lettres, pour m’obliger de leur en escrire, & ils ont esté au devant de vous, quand ils ont sçeu que