Page:De Balzac - Aristippe, ou De la Cour, 1658.djvu/251

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vous en aviez, à leur donner. Avant qu’il se parlast de Jansenius, & des Jansenistes, Monsieur l’Abbé de saint Cyran vous appelloit mon Aurore : Il vous recevoit à bras ouverts, & vous avez tousjours esté bien traitté des autres Illustres de nostre Siecle. Celui-cy à mon avis, ne vous traittera pas moins favorablement que ceux là. Il a besoin de se divertir, & vous viendrez, pour cela, tout à propos. Apres tant de fascheuses affaires, & tant de tristes objets, dont nostre Province a esté remplie, depuis quelque temps, il pourra se delasser l’esprit, & se resjoüir les yeux, sur les Crayons que vous luy mettrez entre les mains.

Pour le Portrait que vous luy avez promis, c’est une autre chose. Il n’a garde d’estre dans ma cassette, comme vous vous imaginez. Il est encore dans l’idée du Peintre, & par consequent il seroit difficile que vous pussiez vous acquiter de vostre promesse. Pareilles pieces demandent du loisir, & de la meditation.